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La sélection lifestyle du « Monde » : des beaux sabots, un parfum couture, un sac châtaigne iconique…

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La mode ne manque jamais d’idées pour déclencher passions ou aversion. Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, le sabot fait partie des accessoires qui survivent au rythme effréné des tendances quand d’autres perdent vite la cote. Depuis déjà plusieurs années, on le voit défiler sur les podiums des plus grandes maisons de luxe, de Chanel à Hermès, comme dans la rue, aux pieds des citadines. Et ce, dans une multitude de versions : sous sa forme originelle avec talon en bois clouté, ou plat à la manière de la marque allemande culte Birkenstock. Cet automne, c’est plutôt de ce dernier dont il est question, avec des modèles au confort absolu, enveloppant le pied et amortissant la voûte plantaire. Sans empiéter sur le style, il peut assurément être qualifié de chausson de ville. F. Kh.
Sabots Marcie Chloé – Sabots Sleepy Soeur – Sabots Nagoya Birkenstock – Sabots Hermès.
Parmi les différentes tailles de pierre, la baguette est la plus facilement identifiable et la moins m’as-tu-vu. Composant un rectangle à la surface plane et aux arêtes nettes, elle propose un nombre réduit de facettes, offrant une lumière plus directe, comparée aux tailles brillant, marquise ou émeraude. Mais c’est par son aspect graphique et géométrique que ce successeur de la taille dite dos d’âne (légèrement bombée), adoptée au XVe siècle, emballe les joailliers. Courue pendant la période Art déco, à partir de 1920, la baguette n’a jamais disparu, magnifiée par des iconoclastes adeptes de la ligne droite et d’un langage anguleux, tels Jean Fouquet ou Paul Brandt. Aujourd’hui, des marques en pavent leurs alliances, comme De Beers, et en font le leitmotiv de lignes (Pomellato, Jolly Bijou). Voire, à l’instar de Suzanne Kalan, la raison d’être de leur esthétique. V. Pé.
De haut en bas, bague Otto, en or rose et topazes, Jolly Bijou, 2 750 €. Bague en or jaune, topazes et diamants blancs, Suzanne Kalan, 2 510 €. Bague Iconica, en or rose et topazes, Pomellato, 3 400 €. Alliance d’Eternité DB Classic, en platine et diamants, De Beers, 18 600 €.
Maître incontesté des clashs d’imprimés colorés, le créateur belge Dries Van Noten imagine pour la première fois une collection de parfums non genrés, prolongement organique de sa mode, dans lesquels s’expriment des combinaisons impossibles d’ingrédients. Ces mariages inédits de fleurs, de graines et de bois évitent à tous les coups le piège du bizarre et de la dissonance. Fleur du Mal, le plus floral d’entre tous, revisite l’osmanthus, une fleur blanche chinoise à l’apparente innocence, qui cache derrière un arôme abricoté délicat une âme plus torturée de cuir animal. Le parfumeur Quentin Bisch a réussi cette prouesse de faire surgir de la peau veloutée d’un abricot une étoffe de daim au fini raffiné, en faisant preuve d’un talent rare pour harmoniser les contraires. Li. Pa.
Fleur du Mal, eau de parfum, Dries Van Noten. 250 € les 100 ml.
Il suffit de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur pour comprendre que ­l’année 1953 a été, en Suisse, un grand cru pour les montres de plongée. Rolex dégaine sa Submariner ; Zodiac, sa Seawolf ; Blancpain, sa Fifty Fathom. Face à cette offensive helvétique, le Japon rétorque en 1965 avecson premier modèle pensé pour une étanchéité maximale : la 62MAS de Seiko. Pour la tester autant que la promouvoir, les explorateurs nippons envoyés en Antarctique se devaient de l’arborer entre 1966 et 1969. La marque relance cet automne ce produit originel.
Ses équipes ont conservé l’esthétique d’époque, le boîtier angulaire, le dos en acier gravé d’un dauphin, les aiguilles facettées, le diamètre raisonnable (40 mm dans la version de 1965, 38 mm dans celle de 2023)… Mais l’ont poussé dans ses retranchements pour épater les sportifs, empressés d’avoir au poignet un outil capable de les mener toujours plus loin. Désormais dotée d’un verre saphir bombé, cette montre portée avec un bracelet en silicone se dote d’un nouveau calibre (baptisé « 6L37 », il offre quarante-cinq heures de réserve de marche) et promet d’être étanche jusqu’à 200 mètres de profondeur. V. P.
Montre SJE093, Seiko, 3 700 €. Edition limitée à 1 965 exemplaires.
Lors de son arrivée chez Celine, en 2018, Hedi Slimane pioche naturellement dans les archives de la marque pour ressusciter le logo historique, Triomphe, imaginé par la fondatrice, Céline Vipiana, en 1972. En parallèle, il procède à une métamorphose globale de l’image de la marque, allant jusqu’à supprimer l’accent originel de Céline. Une démarche stratégique pour affirmer ce changement d’ère. Certains sacs condensent cette synthèse entre passé et présent, à l’image du Ava Triomphe. Ce modèle allie la forme demi-lune du sac Ava, lancé en début d’année, avec le logo Triomphe posé en majesté au centre. Décliné en plusieurs coloris et toiles monogrammées, son allure rétro laisse penser qu’il a toujours existé. F. Kh.
Sac Ava Triomphe, en cuir, Celine par Hedi Slimane, 2 000 €.
Pourquoi boit-on du vin ? Pour répondre à cette question, il suffit de déguster du pécharmant. Surtout si l’on ouvre la cuvée Ça sulfit !, du domaine de l’Ancienne Cure, qui revient aux fondamentaux. On est dans le Sud-Ouest, tout près de Bergerac, sur les sols de sables et de graviers de la rive droite de la Dordogne, où naissent des vins rouges noblement paysans. Là, on goûte ce vin tellement libre – car non cadré par des sulfites – qu’il laisse échapper des notes de coriandre, de cumin, suivies d’une ribambelle de saveurs de griottes, de cannelle, de pain d’épices. L’ensemble est gourmand, pur, bref, enthousiasmant. Et puis, il y a ce tout petit domaine, le clos Les Côtes, qui produit un vin si sincère et si évident que le vigneron Sylvain Deffieux n’en a même pas conscience. Un vin qui a la gueule de son terroir. Pas de maquillage, de faux-semblants. Les tanins sont fins – et, si on avait l’idée d’un vin costaud, c’est un a priori qui tombe vite à la dégustation. L’harmonie, l’équilibre dominent, et on comprend que si l’on boit du vin, c’est pour se faire du bien. L. G.
Domaine de l’Ancienne Cure, Ça sulfit !, pécharmant, rouge bio sans soufre, 2020, 15 €.Clos Les Côtes, pécharmant, rouge, 2020, 9,90 €. Tél. : 06-23-56-10-56.
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Fiona Khalifa, Valentin Pérez, Laure Gasparotto, Lionel Paillès et Ronan Deshaies
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